La journée internationale des orphelins du SIDA s’est célébrée dans le monde ce jeudi 07 mai 2015.
L’évènement qui est passé comme une lettre à la poste sans la tapage médiatique observé autour d’autres évènements, a permis de se rendre compte que les statistiques les plus récentes en la matière sont celles de 2010, il y a cinq ans, avec 300 000 orphelins du SIDA récences cette année-là. Un nouveau recensement reste attendu depuis lors au niveau du ministère de la santé publique (Minsante).
Au Cameroun, l’évènement a été beaucoup plus célébré par les professionnels de la santé ou dans les milieux qui en résultent, à l’instar de l’hôpital de district de Biyem-assi, à l’unité du jour ou à l’hôpital du jour sise en plein cœur de l’hôpital central de Yaoundé dans le département du Mfoundi, région du centre. Ici comme dans quelques formations sanitaires à travers le pays, des antirétroviraux ont été distribués gratuitement aux Personnes vivants avec le virus du VIH (PVVIH).
A l’unité du jour, Suzane Mballa, Major, parle du travail qu’elle accompli au quotidien avec l’ensemble de ses collaborateurs et collègues pour la prise en charges de cette catégorie de personnes particulièrement vulnérables. « Tout le monde est pris en charge. Que l’enfant soit orphelin ou pas, ils sont reçus au même titre. On reçoit aussi des enfants nés de mère séropositives. C’est-à-dire si une femme enceinte est séropositive, quand elle accouche un enfant, même si c’est enfant se porte bien, il y a un suivi car selon les recommandations internationales, on met sous traitement les enfants de zéro à cinq ans qui sont infectés. Ceux qui ont plus de cinq ans, on regarde leurs résultats, et selon leur taux de CD4, selon le taux de défenses, nous les mettons sous traitement et tous les six mois, ils doivent faire des examens de contrôle pour voir si l’organisme supporte bien le traitement. Si tout se passe bien, on leur donne désormais rendez-vous tous les 03 mois pour récupérer les ARV ».
L’accompagnement psychologique, bien que embryonnaire dans de nombreuses formations sanitaires du fait d’une carence en psychologue, n’est pas non plus négligé, notamment pour le cas des enfants éveillé qui très souvent menace de ne plus prendre de traitement lorsqu’ils constate qu’ils sont différents des autres et posent des questions en permanence.
A ce stade, l’implication des parents est très utile, surtout dans le cadre des familles monoparentales.
Le business du SIDA
Le SIDA, c’est aussi hélas une question d’argent. Victimes de stigmatisation et le plus souvent abandonné à leur sort, avec en plus un déficit de structure d’encadrement ou d’accompagnement étatiques, ces orphelins sont bien souvent la cible d’individus qui s’appuie sur eux pour créer des associations, Ong ou réseaux de soutien lesquels bénéficient de financements parfois considérables, qui en fin de compte ne bénéficie pas en totalité à ces derniers.
Le gouvernement sévit chaque fois qu’une pareille magouille est découverte, mais l’absence de moyens consistant rend impossible la lutte contre les personnes qui profitent des orphelins et malades du SIDA à travers le pays pour s’enrichir ou pour atteindre d’autres fins.
Sources: cameroon-info.net