C’est l’un des résultats de l’enquête menée dans les six universités d’Etat grâce au soutien du programme d’appui à la société civile.
Moins d’un étudiant sur quatre est au courant de l’existence d’une antenne locale de la brigade spéciale chargée de veiller au respect de la règlementation des loyers des logements étudiants. Et ceci est valable dans la quasi-totalité des six universités d’Etat. Pourtant, l’arrêté du 30 juin 2005 précise les modalités de classement des logements ; de paiement des loyers ainsi qu’au règlement des différends entre bailleurs et locataires dans les zones de résidence universitaire. C’est, entre autres, l’un des pans des résultats de l’enquête menée en mars 2015, par l’association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec), portant sur la participation des étudiants à la promotion de la bonne gouvernance au sein du système universitaire public actuel du Cameroun. Autre ignorance, le droit que confère le paiement des droits universitaires.
Suivant le décret présidentiel n° 93/033 du 19 janvier 1993 fixant les taux de paiement des droits universitaires, lesdits droits donnent droit à une assurance-étudiant. Or, seuls 30% des étudiants interrogés dans nos six universités ont connaissance de l’existence d’un tel droit. Selon les résultats de l’enquête, cette faible appropriation est davantage visible chez les étudiants des universités de Ngaoundéré, de Yaoundé I, II et de Douala. Pour ceux des étudiants conscients de l’existence de ce droit la plupart indique ce droit n’est pas appliqué. Concernant la gestion universitaire, les étudiants ne sont pas plus avisés. Plus de quatre étudiants sur cinq ignorent la date de la tenue de la dernière session du conseil d’administration de l’université et encore moins ses conclusions. Cette méconnaissance s’observe également, lorsqu’il est question de s’informer sur le budget de l’université ou des établissements.
Aussi l’enquête qui a été conduite grâce au soutien du programme d’appui à la société civile, permet de relever six volets pour lesquels les étudiants affichent leurs insatisfactions. Il s’agit, du matériel didactique d’enseignement ; des équipements des laboratoires ; des équipements des salles informatiques ; de l’accès internet sur l’ensemble du campus ; du restaurant universitaire et de la capacité d’accueil des amphis. D’après l’Addec, l’enquête s’est effectuée sur un échantillon de près de 1 200 étudiants tirés de manière raisonnée, et repartis de façon quasi uniforme entre six universités d’Etat. « Ce document permet de se faire une idée sur plusieurs pans de la vie estudiantine telles que l’accès et les conditions de formation à l’université, le logement étudiant et enfin la gouvernance universitaire », a expliqué Eric Stève Mbouyou Tamo, consultant.
Luc Justin Kamguia, 237online.com