Conscient des enjeux de développement que rencontre notre Groupement, Conscient que Bangoua est riche d’une jeunesse multi talentueuse et conscient enfin de la nécessité de promouvoir la culture du village via ses artistes de l’intérieur et de l’extérieur, l’équipe ICIBANGOUA poursuit sa mission qui est de sensibiliser et informer les Bangoua du monde entier.
Dans ce sens, un jeune frère de son nom d’artiste RUM-X a accepté prendre le petit déjeuner avec notre équipe au Carrefour à Kamna.
ICIBANGOUA: Bonjour cher frère, profitant de cet instant de partage avec vous, il nous vient en tête cette préoccupation de tous nos lecteurs. Qui est au juste RUM-X?
RUM-X: Je ne nomme Noumi NJAMPOU Duclos Noël (RUM-X de mon nom d’artiste). J’ai vu le jour un 02 janvier de l’an de grâce 1996 à Bafoussam.
ICIBANGOUA: Vous venez au monde avec la bonne année alors? (rires)
RUM-X: (rires) Exactement.
ICIBANGOUA: (rires) Alors RUM-X, qu’est-ce qui vous amène à la musique?
RUM-X: J’entre dans la musique depuis les année 2008. À l’époque j’écoutais des artistes qui m’inspiraient tels La Fouine, Soprano, Fababy, Valsero. Mais avant, je griffonais déjà des bouts de texte et de poème depuis le CM2.
ICIBANGOUA: Quel style de musique faites-vous?
RUM-X: je définis mon style comme un mélange de rap, trap, R&B et je m’identifie au courant d’art URBAN.
ICIBANGOUA: Que véhiculez-vous comme message dans vos oeuvres?
RUM-X: La musique est d’après moi une autre façon plus évoluée de s’exprimer, de dialoguer. Généralement je parle d’amour, d’unité, de la rue, du ghetto. Bref la vie des jeunes camerounais qui sont oubliés par la société. À travers la musique, je sensibilise les jeunes de mon ghetto, je parle à la femme en la décrivant d’une façon sensuelle, délicate et romantique.
ICIBANGOUA: D’où provient votre inspiration?
RUM-X: J’aime beaucoup parler d’amour, de déception, de distance, et j’aime aussi parler du ghetto, c’est-à-dire de la pauvreté, de la vie précaire de la rue, commun de la majorité des camerounais et je puise mes paroles dans la façon dont ces personnes se bougent pour s’en sortir. Je m’intéresse à la nature, à tout ce qui m’entoure.
ICIBANGOUA: Accordez-vous beaucoup d’importance à la finition, à la présentation de vos oeuvres ?
RUM-X: oui mais, très souvent je suis rattrapé par le manque de moyen pour la présentation.
ICIBANGOUA: Parlez nous de vos débuts dans la musique? Votre évolution jusqu’à ce jour?
RUM-X: Déjà tout petit j’interprétais, je faisais de la comédie. Au CM2, j’écrivais des bouts de textes. Mais ce n’est qu’en classe de 3eme que je fais ma première expérience en studio avec l’aide d’un ami du nom de #Lil Rony, ensuite j’ai eu pas mal de connaissance et de rencontre dans les studios de Bafoussam, Douala, Yaoundé et de Sangmélima… Ces passe-temps dans les studios m’ont coûté des années d’études, mais je n’ai jamais lâché! C’est ainsi qu’en 2014, j’ai enfanté mon tout premier bijou professionnel “#1000 à l’heure » voit le jour après de multiples essais ! Ensuite doit s’enchaîner des collaborations à Bafoussam avec #kendja cobra, #Yroma DJ, #Dj billy, #wiz kenro, #Nancy… Et aujourd’hui je bosse encore et encore pour atteindre être au mieux de ma forme.
ICIBANGOUA: L’artiste que vous êtes peut-il vivre pleinement de sa musique? Quelles difficultés rencontrez vous dans le monde de l’art?
RUM-X: Il existe tellement de challenge que je ne sais exactement par où commencer. Je prefererais m’atarder sur ce qui s’applique directement à moi. Ma plus grosse difficulté réside dans le manque de ressources financières, l’obtention des scènes de musique vue la mafia qui se dégage du monde artistique au Cameroun de nos jours.
Je ne vis vraiment pas de mon art aujourd’hui ! C’est vrai il y’a quelques revenus, mais pas assez conséquents ni suffisant.
ICIBANGOUA: Faites vous un autre métier que la musique?
RUM-X: Oui je fais autre métier que la musique tel que le e-commerce, déjà je suis étudiant en commerce international dans un Institut de Douala.
ICIBANGOUA: Pensez-vous que l’art soit utile à la société ?
RUM-X: bien sûr que l’art est utile à la société. L’artiste a pour rôle à travers sont art non seulement de divertir, mais aussi de conseiller, éduquer et dénoncer les mauvaises conduites de la société.
ICIBANGOUA: Parler nous de votre récent travail: titre de l’oeuvre, d’où est venu l’inspiration, le message…
RUM-X: mon dernier travail est un single intitulé #Bad story en fait c’est l’histoire d’un jeune qui s’aventure pour une jeune demoiselle juste par égo, défi et prétention sans aucun amour à la base. Il la torture, l’utilise et la jette comme un torchon avant de se rendre compte de son amour pour elle. Pendant ce temps le cœur de la jeune demoiselle est brisé. L’inspiration m’est venue d’un fait réel, une situation vécue par une de mes amies proches. A travers cette œuvre, je voudrais faire comprendre à une catégorie de garçon ou d’homme qu’on n’approche pas une femme par prétention ou par défi, mais par amour.
ICIBANGOUA: Pleines de choses en vue pour un jeune dynamique. Beaucoup de courage à vous. Pour conclure, avez-vous un message à la jeunesse?
RUM-X: Je dirais juste à tous mes jeunes frères africains de se battre pour ce qu’ils aiment, pour ce qui les motive. Notamment pour ceux qui aspirent à ce métier, de ne pas lâcher le chemin car il est long et chaque jour on taf (travaille) pour être au top de nos performances. Surtout de rester soi-même et ne pas suivre les autres car les chemins ne sont pas les même.
ICIBANGOUA: Merci à vous pour ce délicieux déjeuner à ce mythique Carrefour Kamna. Merci pour votre temps à nous consacré. Nous espérons vous revoir d’ici peu.
RUM-X: Tout en espérant aussi vous revoir bientôt ICIBANGOUA, je vous remercie.
INFOLINE: https://www.facebook.com/rumx237/ et https://twitter.com/nouminoel?s=09
Article et interview réalisé par l’équipe technique ICIBANGOUA.NET