Suite à la mise en circulation (il y’a environ une semaine) du communiqué royale recadrant sa population notamment à l’usage de certaines appelations réservées, quelques notables et élites Bangoua ont bien voulu apporter des éclaircissements pour faciliter la compréhension du message véhiculé par notre Roi.
Wembo Mbeu’ngouok DJOUONANG Lucas
Cette note appelle de ma part plusieurs obervations, surtout à partir du paragraphe où il est question des Meukaps et des Sous-Chefs; on les appelerait »ATCHA, TCHABEUH…etc ».
Observations:
1- Si je ne me trompe, TCHABEUH n’est pas Bangoua, le correspondant serait « TCHIOPOH ».
2- Tous les Meukaps ne sont pas ATCHA ou TCHIOPOH. Pourquoi? A BANGOUA, mis à part Meukap Lieujip, Meukap Nzeutep, Meukap Nzeugnieuh qui sont des authentiques BANGOUA et qui, jadis étaient des chefs, (et qui subissent les rites du Lah-Kwak et sont de la noblesse de robe), les autres ont des titres qu’ils acquièrent soit pour services rendus à la communauté et au roi, soit parce qu’ils ont utilisé leur fortune pour en acquérir en empruntant les racourcis. Ce sont ces trois (peut-être que j’en oublie!) qui méritent le titre de « ATCHA ».
3- Il en est de même des Sous-Chefs. Ils sont quatre à BANGOUA: Fôh Ngué, Fôh Jip, Fôh Thé et Fôh Nze. Ils ont chacun un territoire, une chefferie et subissent les rites de Lah-Kwak. Mais le fait qu’ils aient été soumis ne leur confère plus le pouvoir formel sur leur territoire, ce pouvoir revient au roi BANGOUA. Cette catégorie de notables garde son titre de « FÔH » parce qu’ils possédaient tous les pouvoirs dont dispose le roi. Ce qui veut dire que, malgré leur soumission ils ont gardé leurs attributs qui dérivent parfois du mystique. On ne saurait de ce fait les appeler « ATCHA », mais « FÔH » tout court.
4- Les autres titres de « Fôh » découlent de la noblesse d’épée et ne sauraient faire l’objet de débat (ce sont les NKAP MBIP -les notables d’argent-).
En fait ce sont des non-initiés qui foulent la tradition aux pieds; à Yaoundé Fôh Djack a-t-il jamais revendiqué le titre de Mbeulong? Je pense que non, mais ce sont les non-initiés qui l’appellent peut-être Mbeulong; à Douala on a eu Fôh Ngassa, Fôh Ngouh… mais jamais pareil problème ne s’est posé.
5- L’appellation « Sa Dignité » reservée aux représentants du roi dans les centres urbains n’entre pas dans le giron traditionnel:
a) Dans la tradition il n’y a pas, à ma connaissance, de poste électif; or les représentants sont élus; question: qu’adviendra-t-il s’ils venaient à perdre leur poste de représentants? Garderaient-ils l’appelation « Sa Dignité »? Je crois que non; Si par contre c’est oui, on court le risque d’avoir en ce moment-là plusieurs « sa dignité » dans un même rayon de commandement. S’il y avait un conseil à donner, ce serait de suggérer au roi d’anoblir ses représentants et les laisser porter fièrement leur titre comme il a fait en 2010 à Douala où il avait insisté pour dire que l’élu sera dénommé « Représentant » sans autre forme de procès.
Conclusion:
Le vrai problème est lié à l’anoblissement des gens qui ne connaisent rien, ou preque de la tradition. Le recadrage doit être accompagné des conditions qui président l’anoblissement. Une fois les conditions listées tout ira bien. Chaque BANGOUA a un rôle à jouer dans le recadrage, du roi aux élites en passant par les notables et les popualtions. (Cf « BANGOUA DES ORIGINES AUX EVENEMENTS HISTORIQUES ET PRESENTS D’IMPORTANCE » pages 289 à 293).
Wembo Mbeu’ngouok Dr DJOUONANG Lucas
Fôh Tchopzeuk NONO Robert
C’est même imprudent d’attribuer ces titres sans une enquête sérieuse de moralité. Il est évident que ceux qui sont prêts à payer un prix fort pour être anoblis auront l’ambition d’etre plus royalistes que le Roi.
Les critères d’humilité devraient privilégier les choix des candidats. Maintenant il y a des courtisans qui pour avoir une bière vous accordent des éloges que même le bon Dieu n’a pas. On ne peut pas dans ce cas accuser le notable. Ce qui est condamnable c’est quand ces notables mentionnent les appellations usurpées sur leurs cartes de visite ou dans leurs correspondances.
Fôh Tchopzeuk NONO Robert
Wembo Soup KAPTO Étienne
J’avais posé ce problème il y a longtemps et l’arbitrage d’une Majesté voisine avait été sollicité et elle avait dit que si on donne le titre de chef, il doit assumer.
De mon avis, le titre de Fôh n’est pas Majesté qui ne cadre pas avec nos us et coutumes, mais Mbeulong, abréviation de Mbeulong She qui est un animal qui vit dans le cours d’eau et ne partage pas son territoire avec un autre animal de même nature.
Le Fôh à un territoire, une chefferie et des armoiries et un peuple.
Les chefs assujettis a Bangoua avaient perdu leur titre au profit de Meukap et leur attribu n’est pas Mbeulong mais Adja qui est le titre d’un Fôh à La’kwak.
Les chefs nommés ne remplissent aucune condition pour être Mbeulong.
Quant aux chefs de communautés élus, ils ne sauraient être des Mbeulong et même le titre de Sa dignité qui risque de perdre au terme du mandat non seulement ne signifie rien dans notre tradition et risque être sources de problèmes futurs.
Heureusement Mbeulong a eu l’idée géniale de donner le titre sa Sa’ngouok qui signifie Commandeur à chaque Chef de communauté élu.
Wembo Soup KAPTO Étienne
SA’AH NGANSOP NONO Frédéric
Je pense humblement que cette note est la bienvenue afin de restituer et redorer l’autorité du Roi et aussi de discipliner les notables auprès de la cour royale.
Peut-être le moment est venu de nous asseoir et de mettre sur pied un Code de Notabilité à BANGOUA.
D’abord, il est question selon moi, de passer par une approche pédagogique pour expliquer aux notables ainsi qu’aux populations (ladite Note de recadrage du Roi s’adresse également aux fils et filles BANGOUA) qui contribuent largement à propager les appellations non correctes de ces usurpateurs de titre.
Cette approche pédagogique consistera à coup sûr, à expliquer et surtout à donner un sens à la notabilité, aux différents titres de notabilité, aux fonctions, aux devoirs et obligations, aux avantages/privilèges liés à leurs fonctions, à leur place dans les affaires coutumières et royales, et même à leur préséance lors des cérémonies traditionnelles organisées au palais royal et même hors du Groupement BANGOUA.
Cette approche permettra ainsi au finish de mieux discipliner nos nombreux, valeureux et vaillants notables.
Ainsi, il y a urgence de faire connaître aux notables et aux populations BANGOUA:
- L’origine et les fondements du Royaume BANGOUA;
- L’organisation administrative et traditionnelle du royaume BANGOUA [Le territoire et ses subdivisions, les populations, le Roi, la Chefferie Supérieure, les Sous-Chefs authentiques (Fôh Ntiô’) et administratif, les Mekap authentiques (originels), les 9, les 7, les Meufôh, les reines (mère et épouses) du Roi, les princes et princesses, la garde rapprochée du Roi, les lieux sacrés du royaume, les danses et rites traditionnels, les grandes fêtes traditionnelles du royaume, les calendriers, les interdits, la diplomatie (les relations avec d’autres royaumes),…];
- L’anoblissement et les castes de notables existant dans la cosmogonie BANGOUA;
- Les cérémonies de chaises et d’initiation après anoblissement;
- Le comportement d’exemplarité, de soumission et de loyalisme vis-à-vis du Roi des notables dans le village, à la Chefferie Supérieure, dans les associations et même et surtout au niveau de leurs communautés respectives dans les métropoles du pays et dans la diaspora. (A titre d’exemple : Qui parmi les notables peut garder sa chechia ???sur la tête en présence du Roi!???♂️);
- Le remplacement ou succession des notables disparus (N’oublions pas que le nom d’un notable ne se perd jamais même après sa mort!!!);
- Les sociétés secrètes (Keup) (Qu’est ce que c’est !? Qui peut en créer !? Comment adhérer!? Qui peut adhérer !? Son importance pour le notable membre et pour le village !?)
Une fois que les notables, les Meufôh et les populations seront suffisamment outillés, imprégnés et éduqués selon l’approche ci-dessus proposée, tout contrevenant tombera clairement sur le coup des sanctions prévues à cet effet !
En attendant peut-être l’ouverture chez nous d’une Ecole Initiatique aux Traditions et à la Culture BANGOUA, la Note de recadrage du Roi se doit d’être bien lue, bien relue et surtout scrupuleusement respectée par tous et chacun!
Humblement !!!???
SA’AH NGANSOP NONO
Salut!
Dr Djouonang Lucas a dit qu’il y a 3 mekap à Bangoua. J’ai toujours entendu qu’il y a 4 et non 3. Il a peut-être oublié Mekap Fossouoh à Fapndiogso.Ce dernier a une chefferie avec une entrée à la toiture conique, il dirige un territoire.Il a un sous-chef qui entre au lakwa.il a un nouveau représentant depuis Avril dernier en la personne de Papa Mekap Justin Kombou.