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A LA PORTE DE LA RUINE: ÉCOLE PROTESTANTE DE NDEPTOUP (BANGOUA)

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ÉCOLE PROTESTANTE DE NDEPTOUP (BANGOUA) : CE LUNDI 6 JANVIER 2020, RENTRÉE SCOLAIRE DU 2è TRIMESTRE… À MON ARRIVÉE HEURE DE RÉCRÉATION 10H, SOIT 1H DU MATIN EN CALIFORNIE (USA)

CONTEXTE, ÉTAT DES LIEUX ET ANALYSE EMPIRIQUE :

Bonjour chers frères Bangoua et sympathisants !

L’école CEBEC de Ndeptoup est un patrimoine historique connu de tous du Groupement Bangoua. Ayant été pendant plus de 50 ans le seul établissement laïc d’enseignement primaire de la zone, il a fait la fierté de plusieurs générations avec la formation de plus de 100.000 élèves depuis sa création dans les années 1924 jusqu’à nos jours. Si l’établissement fut l’un des meilleurs de par ses performances scolaires remarquables et son plan architectural depuis plusieurs années, aujourd’hui, force est de constater qu’il a perdu son charme, à cause notamment de son état de délabrement très avancé.

Les bâtiments sont devenus très vétustes : plus de 60 années d’existence, des fissures sur des murs des salles, des portes et fenêtres oxydées… En plus de cela, la qualité de la formation en a pris un coup du fait de la dégradation très avancée de la toiture qui laisse couler les eaux de pluie et toutes autres formes d’intempéries. L’école a également franchi le seuil critique du sous-emploi : en effet, estimé selon mon enquête à plus de 300 élèves inscrits annuellement au courant des décennies antérieures, le nombre total d’élèves sur l’année académique 2018-2019 se fixe en dessous de 90, sans parler encore de l’année en-cours, 2019-2020, où l’effectif présent à ce jour est de 82 élèves (cycle maternel et primaire confondu). De quoi certifier que la régression devient la norme !

Au regard de ce qui précède, il va s’en dire que cette situation a négativement impacté sur l’état des infrastructures de bases ainsi que sur les les conditions d’études entraînant inéluctablement une baisse des performances scolaires.

Parallèlement, les subventions et toutes autres formes de dons collectés par le Presbitaire en charge de cette école connaissent une seule destination : l’assainissement des poches du Pasteur et son épanouissement personnel. Pour aller plus loin, une source digne de foie me rassure qu’un don d’une valeur de 140.000 FCFA arrivait dans les caisses de l’église en Décembre dernier et dont la répartition selon la volonté du donateur devait se faire ainsi : 10.000 FCFA à chacun des 4 enseignants que compte l’école, soient 40.000 FCFA pour les enseignants et 100.000 FCFA pour l’avancée de l’oeuvre chrétienne, l’école n’a malheureusement reçu aucun centime sous prétexte que les besoins du Pasteur sont très énormes. Quel gâchis ! Et il faut rappeler qu’au regard de létat de pauvreté très avancée de la zone, de nombreux parents peinent encore à s’acquitter des frais de scolarité qui à priori, avoisinent 10.000 FCFA par enfant. Conséquence : ce sont des mois impayés de salaires. Même si les maîtres et maîtresses restent encore dévoués à bâtir les esprits dans ces conditions d’un autre genre, il faut dire que cet exercice de patriotisme est la contrepartie d’une rémunération située en dessous du SMIG (25.000 FCFA par mois pour votre gouverne, soit environ 40 Dollars de salaire mensuel).

Cette situation est alarmante et interpelle tous les fils et filles Bangoua, toutes les élites intérieures et extérieures et même les âmes de bonnes volonté sans faire abstraction des ONG qui voudraient bien soutenir cet établissement considéré comme un patrimoine historique de la localité. Ainsi, la formation de futurs cadres serait un impératif face aux enjeux de développement qui attendent le Groupement Bangoua.

La réhabilitation de l’école Protestante de Ndeptoup devient alors « UNE URGENCE DE PREMIER ORDRE » pour garantir la sécurité des élèves et enseignants et ainsi offrir un cadre incitatif au rattrapage des performances scolaires.

Pour sortir, j’ai une pensée pieuse pour un célèbre fils Bangoua de tous les temps et de regrettée mémoire, en la personne de l’Honorable David DJOMO, Maire de Yaoundé II en son temps et originaire du quartier Ndeptoup, celui qui n’aurait jamais accepté voir l’école CEBEC de Ndeptoup perdre une trace de sa couleur, mais qui par coup de chance pour le Groupement Bangoua, a laissé après lui une vaste progéniture répartie dans les 4 coins du monde. Ne pouvant vous citer individuellement chers frères et sœurs, je peux vous affirmer sans risque de me tromper que celui qui prendra le bâton de commandement pour relever l’école CEBEC de Ndeptoup se fera subséquemment accompagné.

Paul TCHONANG
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Education · Jeunesse · Monde · Politique · Société

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